Présente-t-on un écrivain ? Ses œuvres parlent pour lui, si l’on veut les entendre. C’est là qu’il met le meilleur de lui-même. René Char a écrit de Michel Lagrange : « Vos poèmes me sont devenus chaque jour plus compagnons en me disant davantage, bien que dès leur première lecture, « on ne joutait pas ici pour le plaisir de tomber à l’eau ». Je vous ai su tôt, et tel l’arche-boussole du pont dans l’aquarelle de Sainte-Victoire (Cézanne) apparition fantastique, marque essentielle. Merci pour votre pensée d’aller plus loin et d’y parvenir. Je me réjouis pour vous. » (1981)
Pierre Emmanuel a aussi loué cet effort du poète « qui est un acte spirituel, et dont le risque s’inscrit dans l’existence même. Ce n’est pas un jeu, c’est une édification de soi, un destin. » Selon Claude Vigée, « parce qu’il a su se faire l’artisan de son souffle, Michel Lagrange est un poète en route vers l’incertaine, terrible, et exaltante naissance des jours… » Ce qui exige l’humilité du pèlerin et la certitude du croyant. Car « il s’agit d’arriver à ce qui nous dépasse et dépasse même l’angoisse de notre époque », comme le lui écrivait, en 1978, Marguerite Yourcenar.
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Invité par Pierre Emmanuel en 1979, Claude Vigée en 1985, Yves Bonnefoy en 1986, Pierre-Yves Trémois en 2000, Pierre Soulages en 1997 et 2001, et par André Velter sur France-Culture en 1995.
- Agrégé des Lettres Classiques
- Chevalier des Palmes Académiques
- Officier des Arts et Lettres
- Chevalier de l’Ordre National du Mérite
- Président du Centre Régional du Livre en Bourgogne (2006-2011)